miércoles, 16 de septiembre de 2020

LE PARADIS (DEVACHAN) EXPLIQUÉ PAR ALICE BAILEY



Devachan est le nom que les Maîtres donnent à cet état d’immense bonheur que les humains expérimentent après leur mort lorsqu’ils montent au "Ciel". Et Alice Bailey sur cet état d’intense bonheur a écrit ce qui suit :


« Le Devachan est un état de conscience qui reflète dans la vie de la personnalité, cet état supérieur que nous appelons la conscience nirvanique et qui est engendrée par l'action égoïque. Ce n'est qu'un pâle reflet chez les unités séparées (et donc teinté d'égoïsme et de satisfactions séparatives) de la conscience de groupe appelée nirvanique.

Dans cet état de conscience élevé, chaque unité séparée, bien que consciente de sa propre réalisation, partage la réalisation du groupe et c'est là que l'unité trouve la félicité. La séparation n'est plus ressentie, mais seulement l'unité essentielle. On peut donc en déduire qu'il n'y a pas de Devachan pour l'homme sauvage ou peu évolué, car il ne le mérite pas et n'a pas le mental nécessaire pour en prendre conscience ; d'où la rapidité de ses incarnations et la brièveté de la période pralayique.

Dans son cas, l'Ego sur son propre plan a peu de chose à assimiler dans le résidu des incarnations, et en conséquence le principe de vie se retire rapidement de la forme mentale, et il en résulte une impulsion de l'Ego à se réincarner presque immédiatement.

Quand la vie de la personnalité a été pleine et riche, mais n'a cependant pas atteint le stade où le soi personnel peut coopérer consciemment avec l'Ego, il existe des périodes de nirvana personnel, dont la durée dépend de l'intérêt de la vie et de l'aptitude de l'homme à méditer sur l'expérience.

Et plus tard, quand l'Ego domine la vie de la personnalité, l'intérêt de l'homme s'élève à des niveaux supérieurs et le nirvana de l'âme devient son but. Il ne s'intéresse plus au Devachan.

En conséquence ceux qui sont sur le Sentier (de probation ou d'Initiation) ne vont généralement pas en Devachan, mais l'incarnation immédiate devient la règle dans la révolution de la roue de la vie, et cette fois-ci l'incarnation résulte de la coopération consciente entre le Soi personnel et le Soi divin ou Ego. »

(Ceci se trouve dans son livre "Traité sur le Feu Cosmique", deuxième partie, section D-II-c-(b.) intitulé : "la nature du pralaya".)



Et ceux qui n'ont pas étudié le véritable enseignement apporté par les Maîtres vont trouver que ce qu'a écrit Alice Bailey semble très profond, mais lorsque l'on connaît l’enseignement théosophique, on se rend compte que :


CE QU’A ÉCRIT ALICE BAILEY EST PLEIN D'ERREURS !



1) Pour commencer, c’est faux que le Devachan soit « cet état supérieur que nous appelons conscience nirvanique », car ce qui caractérise précisément la conscience nirvanique, c'est qu'elle se trouve libérée de l'illusion, tandis que le Devachan est un état de profonde illusion.

Et c’est pourquoi Maître Kuthumi a écrit que :

« Aucune douleur, aucun chagrin, même pas l'ombre d'une tristesse ne vient assombrir l'horizon lumineux de son bonheur sans mélange ; car c'est un état de perpétuelle "Maya" [illusion en sanskrit]. Et comme la perception consciente de la personnalité sur Terre n'est qu'un rêve évanescent, cette perception en Devachan sera également celle d'un rêve mais cent fois plus intensifiée. »
(Lettre Mahatma 16, p.101)

Mais le comble c’est qu'Alice Bailey a mis ce texte dans son livre pour prétendre que Maître Kuthumi disait la même chose qu’elle, alors qu’il est en train de dire le contraire !!!


Et le fait que le Devachan soit un état d'illusion a également été souligné par les vrais disciples des Maîtres, puisque Blavatsky a écrit :

« Si vous voulez une réponse strictement conforme à la philosophie des Maîtres, alors je vous dirais qu’en réalité tout est une illusion (Maya) en dehors de la vérité éternelle qui n’a ni forme ni couleur ni limitation.

Et pendant leur séjour dans le Devachan, les humains oublient tout ce qui leur a causé des douleurs pendant leur incarnation et ils ne font que se baigner dans un océan de bonheur ininterrompu, entouré de tout ce qu'ils ont le plus aimé ou désiré pendant leur vie terrestre. »
(La Clé de la Théosophie, p.148)


Et William Judge sur le Devachan a écrit :

« Lorsque l'humain meurt, il quitte son véhicule terrestre et il entre dans le Devachan où il a un autre véhicule approprié pour cette sphère subtile, mais il est à nouveau trompé par l'illusion et retenu par l'ignorance, cependant dans ce cas, l'esprit est complètement lié aux pensées pures, nobles et agréables que l’humain a eus pendant son séjour sur Terre.

Et ainsi l'humain se réincarne et se réincarne, restant dans l'illusion qu'il perçoit alternativement dans la sphère terrestre (quand il est sur la Terre) et dans la sphère céleste (quand il est dans le Devachan), jusqu'au jour où l'ignorance est finalement éliminée. »
(Échos de l’Orient II, p.312)




2) Et il est également faux que dans le Devachan « chaque unité séparée, bien que consciente de sa propre réalisation, partage la réalisation du groupe et c'est là que l'unité trouve la félicité. La séparation n'est plus ressentie, mais seulement l'unité essentielle. »

Parce que comme l'explique Maître Kuthumi, c’est l'inverse qui se produit puisque :

« Le Devachan c’est un état d'intense égoïsme pendant lequel l'humain récolte la récompense de son altruisme sur terre, il est complètement absorbé dans la béatitude de ses affections personnelles terrestres, ses préférences, ses pensées et recueille le fruit de ses actions méritoires. »
(LM 16, p.101)

Et ce texte l’a également transcrit Alice Bailey dans son livre, montrant avec cela qu’elle a seulement mis le texte de Maître Kuthumi pour impressionner à ses lecteurs, mais qu’elle n'a pas prêté attention à ce que le Maître a écrit.




3) Et il est également faux que « il n'y a pas de Devachan pour l'homme sauvage ou peu évolué, car il ne le mérite pas et n'a pas le mental nécessaire pour en prendre conscience ».

Parce qu’encore une fois, Maître Kuthumi a expliqué le contraire puisqu'il a écrit :

« Le bonheur obtenu par le sauvage alors qu'il chasse dans son rêve devachanique n’est pas moins intense que l’extase que ressent un grand érudit qui passe des siècles entiers dans le plaisir d’entendre des symphonies divines jouées par des chorales angéliques et des orchestres imaginaires.

Car puisque ce n’est pas la faute du sauvage d’être né avec cet instinct de tuer (bien que cela ait causé la mort de nombreux animaux innocents), mais si malgré cela, cet homme sauvage a été aussi un bon père et un bon mari, pourquoi n’aurait-il pas aussi sa part de récompense pour ses bonnes actions ? »
(LM 16, p.103)


Et cela a également été spécifié par William Judge puisqu'il a écrit :

« Devachan est pour le repos et la récupération et non pas pour l'action, et c'est pourquoi les personnes moins évoluées et même les personnes mauvaises vont aussi. »
(Échoes II, p.381)


Et la raison pour laquelle se produit cela Maître Kuthumi l’a expliqué en disant :

« La personne porte seulement à Devachan son karma positif qu’elle a généré par ses bonnes actions, tandis que le mauvais karma est temporairement écarté pour à nouveau poursuivre à la personne dans sa future réincarnation terrestre. »
(LM 16, p.101)




4) Et il est également faux que « l’homme peu évolué se réincarne presque immédiatement ».

Parce que comme l'a souligné M. Alfred Sinnett dans son livre "Bouddhisme Ésotérique", les Maîtres lui ont expliqué que les humains restaient (en moyenne) 1500 ans dans le Devachan avant de se réincarner à nouveau.


Et quand les gens lui ont demandé à Blavatsky, elle a répondu :

« Les Maîtres nous ont dit que cela dépend du degré de spiritualité et du mérite ou du démérite de la dernière réincarnation, et que le temps moyen est de dix à quinze siècles, comme cela a déjà été indiqué précédemment. »
(La Clé, p.145)


Et William Judge a expliqué les raisons pour lesquelles le Devachan est si long, car il a écrit :

« Chaque acte que nous vivons tout au long de notre vie sur terre est toujours chargé de nombreuses pensées autour de nous, et c’est là la principale raison pour laquelle Devachan dure beaucoup plus longtemps que la vie physique, parce que chacune de ces pensées qui n’ont eu qu’une petite fraction d’expression au cours de la vie physique, elles doivent également être épuisées et elles ne peuvent être épuisées que dans le Devachan, et il s’avère que la proportion entre l’acte accompli et les pensées qui l’entourent est énorme. »
(Échoes II, p.311)




5) Et il est également faux que « les gens traversent des périodes nirvaniques ».

Parce que la "conscience nirvanique" n'est atteinte que lorsque l'illumination divine est obtenue. Et Alice Bailey commet cette erreur parce qu’elle confond le Devachan avec le Nirvana.



6) Et il est également faux que « ceux qui sont sur le Sentier (de probation ou d'Initiation) ne vont généralement pas en Devachan ».

Parce que comme l'expliqué Blavatsky :

« Seulement ceux qui ont traversé le voile de Maya [l'illusion] ne peuvent plus avoir de Devachan, mais de tels êtres ne sont que les plus hauts Adeptes et Initiés. »
(La Clé, p.148)


Et ceci a aussi été spécifié par William Judge puisqu'il a écrit :

« Ceux qui ont triomphé sur l’illusion grâce à la conquête d’eux-mêmes, ils n’ont plus de Devachan, car ils ont déjà réussi à développer pleinement leur force et ils ne peuvent plus être poussés dans cet état d’illusion célestiel contre leur gré, mais ceci n'est le cas que des plus grands adeptes. »
(Échoes II, p.382)




7) Et il est également faux que « ceux qui sont déjà sur le Sentier incarnent en général immédiatement ».

Parce que comme l'a précisé William Judge :

« Il est possible d'omettre une période dans le Devachan mais c'est extrêmement exceptionnel et ce n'est pas souhaitable que dans de rares cas. Et on nous dit que cela se produit principalement à deux occasions :

A) Premièrement dans certains cas rares où les adeptes, pour accélérer le développement d'un disciple, ils l'aident au moment de sa mort à se réincarner rapidement dans un autre corps d'une jeune personne dont l'occupant soit en train de mourir, mais dont le corps ne soit pas assez malade pour permettre le rétablissement complet de la santé du corps après l’arrivée de la nouvelle vitalité.

B) Et la deuxième occasion c’est dans le cas des Lamas supérieurs quand ils meurent, mais que leur esprit entre dans un nouveau corps qui n'est pas encore né. »
(Échoes II, p.350)





CONCLUSION

Et ceci est un autre exemple de plus qui montre qu’Alice Bailey souvent a écrit des choses fausses et même opposées à ce que les Maîtres et leurs vrais disciples ont enseigné.










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